Bert Mertens-Hyperréalisme, saisir l’instant




Exposition du 3 au 18 février 2023 

Commissariat: Myriam Watthée-Delmotte



Vernissage le jeudi 2 février - 18h
Avec le soutien du Centre Wallonie Bruxelles à Paris





Comment regardons-nous le monde aujourd'hui ? Le peintre contemporain n’a à l’égard des Maîtres figuratifs d’autrefois ni le même univers mental, ni les mêmes conditions de travail, ni les mêmes perspectives. Ce que l’art d’aujourd’hui traduit est une réalité de fragmentation, de duplication, de distorsion, d'incertitude. L’hyperréalisme peut ainsi faire apparaître l'intersection de deux mondes : le pinceau souligne l'insolite au cœur de l’ordinaire, et l’enchantement au sein même de ce que l’on pensait désenchanté. L’exposition en présente trois aspects.

THIS CAUGHT MY EYE – L’INSTANT FÉCOND

Un chantier, une décharge, un réseau de fils électriques ou des reflets dans une vitre nous indiffèrent ; mais l’art engage à voir intensément, au-delà des surfaces. Car l’émerveillement réside davantage dans le regard que dans la chose regardée. Sensible aux atmosphères, le peintre traque ce que les Grecs appelaient le kairos, c’est-à-dire l’instant fécond où le sens de la beauté soudain éclate. Il traduit des sensations, des moments d’exaltation ou de trouble et fait affleurer le désir. Pour ce faire, il s’appuie un réalisme extrême, mais exécuté par la main et la main seule, jamais atteint par un travail technologiquement assisté. D’où la qualité charnelle et la densité du rendu pictural.

VISUAL POETRY – POESIE VISUELLE

Cette manière de pratiquer ’hyperréalisme peut mener à l’indécidable. En effet, une poésie visuelle peut naître d’un changement d’échelle qui rend méconnaissable l’objet familier et fait de lui une surprenante composition abstraite. Cette perspective revitalise ainsi le rapport à la matérialité du monde et vient bousculer la distinction, élémentaire et commode mais dépassée, entre figuration et abstraction. Un choc poétique peut aussi surgir de l‘assemblage des objets, dans une tradition de la « nature morte » remise en jeu dans une perspective décalée : les objets se mettent à témoigner non pas d’eux-mêmes, mais de la nature du regard sur eux.

BODIES AND SOULS – CORPS ET ÂMES

L’art du portrait se voit remis en valeur. Il reprend vigueur de par un double enjeu : la traduction de l’énergie vitale du modèle dans sa justesse, et l’attention accordée à la fugacité d’une émotion qui, en touchant la personne, affecte aussi son espace.



Ouvert du mercredi au samedi, de 13h30 à 19h00

VERNISSAGE : jeudi 2 février à 18h00
en présence de Stéphanie Pécourt, Directrice du Centre Wallonie-Bruxelles

FINISSAGE : samedi 18 février à 18h00
« Peinture et dévoilement » entretien avec l’écrivain Yannick Haenel



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Bert Mertens




Après tout un parcours professionnel dans le milieu médical en Belgique, Bert Mertens a commencé à explorer la peinture à l’huile durant l'été 2018. L’hyperréalisme et les portraits sont les domaines dans lesquels il épanouit sa vision de l’art. Son travail plastique témoigne d’une technicité, mais d’abord et avant tout d’une vision du monde et d’une sensibilité plastique. L’hyperréalisme peut œuvrer au réenchantement d’un réel qu’on croit connaître alors qu’on a désappris à le regarder. L’illusionnisme quasi photographique fait redécouvrir des nuances infinies de textures, de lumières, de perspectives. Au départ des apparences, il fait émerger une complexité, un éclat ou un humour restés inaperçus.




Quelques oeuvres exposées: